Championnat de France Supersport : LE MANS
Nous voici ce week end du 4-5 septembre sur le circuit du Mans après 1 an sans la moindre course moto pour participer au Championnat de France Supersport.
Nous nous attaquons là à la catégorie 600cc la plus relevée de France avec l’unique prétention de retrouver le plaisir d’un week end de course et vérifier si le pilote n’a pas trop perdu de sa vitesse.
Je tiens tout d’abord à remercier Manu qui m’a généreusement prêté sa machine et permis de renouer avec la course cette année.
C’est donc au guidon d’une Yamaha R6 avec une préparation très light pour la catégorie (juste une ligne d’échappement et un amortisseur Delcamp energie) que je vais en découdre. Heureusement, je connais bien la machine puisqu’elle est identique à celle que j’utilisais l’année précédente en promo 600.
Déroulement du week end :
Vendredi (essais libres, 2x 30mn) :
Pour la première séance, l’objectif est de reprendre ses marques et surtout de découvrir les pneumatiques utilisés dans ce championnat (plus perfo que ceux utilisés en promo). Les impressions sont bonnes et le chrono va le confirmer, 1’44’2 ! Je bat mon record avec la 600 d’ 1 seconde d’entrée de jeu !
Pour l’après midi je teste l’amortisseur arrière Delcamp Energie. Il fait plus chaud et les chronos seront identiques au matin.
Samedi (essais qualifs, 2x40mn) :
Je découvre un format de qualification que je ne connais pas jusqu’ici soit 2 séances d’essais de 40mn et le meilleur temps des 2 séances retenu.
Je décide de partir avec le pneu arrière de la veille puis de passer un pneu neuf en fin de séance. Je commence par faire un premier run de 6 trs avec un chrono de 43’7 qui me place dans le top 10. J’attends un peu histoire de voir comment évolue la situation. Bien sûr mes adversaires améliorent progressivement et je décide alors de passer le pneu neuf. Mes mécanos du jour (une équipe d’amis quadragénaires expérimentés !) vont avoir un peu de mal à remonter la roue et le temps passe ! 10 mn avant la fin, je repars le couteau entre les dents ! Verdict 1’42’9 !!! je finis la séance 14è très content de ce chrono.
L’après midi je repars avec le même pneu qui n’a que 5 trs et vois rapidement que personne ou preque n’améliore. Il fait très chaud. Au cumul des 2 séances je reste donc 14è et très satisfait de cette performance avec une moto quasi d’origine.
Dimanche (2 courses de 15 trs) :
Course 1 :
En ce dimanche, le stress qui m’avait épargné jusque là me rattrape un peu. Plus d’un an sans faire de départ, ça ne rassure pas. D’autant que le premier virage ici au Mans est source d’embûche, qui plus est avec la bande de furieux qui m’entoure.
Feux vert ! Je m’extrais bien de ma place et double quelques adversaires. J’essais de me frayer un chemin dans la courbe Dunlop, je m’en tire bien…Sauf que dans la chicane, je me fais percuter sur le coté gauche, manque de chuter et sors derrière le vibreur (heureusement il y a une bande de bitume avant le gravier. Résultat, 18è au premier tour…
Rapidement, deux problèmes interviennent. Tout d’abord je me rends compte qu’en bagarre mon manque de puissance est plus handicapant pour pouvoir doubler car je me retrouve toujours trop loin au moment du freinage. Ensuite je sens que je ne suis pas bien du tout physiquement, il est très rapidement dur pour moi de garder un rythme élevé. Je tempère donc après quelques dépassements avec Fabrice Auger. Je suis 15è et finirait à cette place un peu à l’agonie.
Course 2 :
J’appréhende un peu moins au départ de la 2è course. Encore une fois, je décolle bien…Et encore une fois c’est chaotique au premier virage. Un pilote part dans les airs juste devant, je suis obligé de redresser et perds une place. Ensuite, cette course sera très ennuyeuse. Je me contenterais de suivre Peter Polesso et de contenir le retour en fin de course d’un groupe de pilotes car une fois de plus je suis exténué. Résultat : 15è.
Bilan : Même si je suis un peu déçu de mes 2 courses du dimanche où j’aurais pu mieux faire, il n’en reste pas moins que le week end est positif. Après plus d’un an sans faire de course et avec une machine loin d’être aussi performante que celle de mes adversaires, je réalise tout de même une belle performance, surtout au niveau chronométrique.
Un grand merci à Julie, Manu, mes parents, l’équipe de choc des mécanos (Vanvan, Michel, Pascal) et les amis qui sont venus me soutenir. Merci aussi à Eric Delcamp pour son aide précieuse.